France Juniors – Retour sur les Garçons

Clap de fin sur l’édition 2023 des championnats France juniors qui a mis en lumière les nouveaux champions.

 

 

3 avril 2023

 

 

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-45KG // ELIOT GUARDIOLA AU-DESSUS

 

 

La finale était attendue entre les deux copains du Lo Vent TC Villeneuvois qui se tirent vers le haut depuis un moment déjà : Andreas Lepape, champion de France cadets (-37kg) en 2022 d’un côté, Eliot Guardiola, vainqueur en -41kg l’an passé et vainqueur du dernier Open de Belgique, de l’autre. Un poil de maturité physique et tactique pour le second qui lui permettait de dominer totalement leur finale : 4-0, 9-1, grâce notamment à une allonge de jambe de Guardiola. « Trois combats, un titre, avec la manière, ça fait plaisir » concède le néo champion de France. Le boulot est fait et bien fait du côté de Villeneuve-sur-Lot. Quant au chassé-croisé de ces deux-là, il devrait continuer. Peut-être la clé pour élever leurs niveaux respectifs et aller briller à l’international.

 

 

-45 kg : 1. Eliot GUARDIOLA (Nlle Aquitaine – Lo Vent) – 2. Andréas LEPAPE (Nlle Aquitaine – Lo Vent) – 3. Adam KASMI (IDF – Villiers le Bel) – 3. Nabil OUHROCHAN (Occ – Génération Tkd)

 

 

 

 

-48KG // NOAH GARCIA SUR SA LANCÉE

 

 

Médaillé de bronze en 2022, Noah Garcia (Taekwondo Club Niortais), déjà en vue au récent Open de Bulgarie, a passé une nouvelle étape importante dans son parcours. Membre du pôle espoirs de Strasbourg, il s’est imposé en finale à camarade de ligue Lenny Goursot (Fight Royan), attendu lui aussi sur le podium après son titre chez les cadets l’an passé en -45kg. Le quatrième et ultime combat de sa journée, après avoir éliminé Lucas Latchimy (Tiger Club La Réunion), Daoud Saheb (Trappes) et Djamel Bouallam (Eurométrople Lille) en demi-finale.
« Cela vient récompenser le travail comme on dit… la journée a été mouvementée, mais c’est forcément une grosse satisfaction d’aller au bout » souriait le jeune Niortais.

 

 

-48 kg : 1. Noah GARCIA (Nlle Aquitaine – Tkd) – 2. Lenny GOURSOT (Nlle Aquitaine – Tkd) – 3. Djamel BOUALLAM (Hts France – Eurométropole) – 3. Ichem HOARAU (PACA – Tkd Nice Elite)

 

 

 

 

-51KG // MEHDI AMELHAYI SAISIT SA CHANCE

 

 

Rien ne lui aura été donné à l’image de cette finale très serrée, en trois rounds, contre Baptiste Bonna (TKD Nice Elite), vice champion de France des -45kg l’an passé, mais Mehdi Amelhayi (ET Trappes) est allé chercher ce titre en mode « c’est celui qui en veut le plus qui l’aura ». « Mon début de journée a été plutôt facile mais, au fur et à mesure des tours, les combats étaient plus serrés, et c’est dans ces moments-là qu’il faut être bon sinon, ce que l’on a fait avant, ne sert pas à grand-chose. C’est une belle performance, je suis content de montrer que je suis présent » explique le lycéen en classe de 1re STMG qui vise une carrière dans la finance. Pour l’heure, il a déjà touché de l’or.

 

 

-51 kg : 1. Mehdi AMELHAYI (IDF – Ec Tkd) – 2. Baptiste BONNA (PACA – Tkd Nice Elite) – 3. Chahid AIT NACER (HDF – Eurométropole) – 3. Safir SADIKI (HDF – Tkd Feignies)

 

 

 

 

-55KG // AMINE BOUKARNIA, QUEL FINAL !

 

 

Sa finale contre Ismaël Benaicha (TKD Asnières) aura sans doute été l’un des plus beaux combats du week-end par son intensité et ceux qui avaient l’œil sur l’aire n°2 du Palais des Sports de Gerland risquent de s’en souvenir un moment. Avec beaucoup de lucidité face à ce combattant expérimenté, Amine Boukarnia (Poissy) a transformé sa grosse envie en or. « Sur la journée, à l’image de la finale, il a d’abord fallu rester calme, même quand j’ai été mené. La stratégie était claire : mettre du rythme et de l’intensité, mais ne jamais s’affoler. J’ai pu être mené de quatre ou cinq points parfois, mais je savais que j’étais bien dans mes combats depuis le début de la journée. Le point essentiel était surtout de ne pas le laisser l’adversaire y croire… Après, c’était une ambiance un peu folle, notamment sur la finale face à Ismaël Benaicha. Il avait ses supporters, ça criait fort, j’avais les miens, mon père avait fait le voyage… Tout cela m’a porté » Il aura aussi su mettre la pression quand il le fallait au point de l’emporter en deux rounds 11-10 puis 7-6 avec un dernier point dans les toutes dernières secondes. Haletant !

 

 

-55 kg : 1. Amine BOUKARNIA (IDF – Tkd Poissy) – 2. Ismaël BENAICHA (IDF – Tkd Cl) 3. Erawan GUILLET (AURA – Tkd IL) – 3. Mehdi LEMOUDDA (PACA – Ec. Aubagne)

 

 

 

 

-59KG // ANTHONY MÉDAILLÉ DORÉ

 

 

Grâce à l’engagement total de son adversaire, Mohamed Bejaoui (Tremblay), la finale d’Anthony Doré fut d’une intensité rarement éprouvée sur la journée. Par lui, par le public aussi. Un premier round perdu 15-8, mais l’élève de Gwladys Epangue, là pour le conforter dans ses choix depuis le matin, savait qu’il n’avait pas encore tout donné. Il allait chercher le deuxième round (7-4) et, s’il était marqué immédiatement dans le dernier, il lâchait les chevaux dans un final de titans, pour s’imposer 12-9 en se permettant quelques sorties de tapis dans les dernières secondes. Le point d’orgue d’une exceptionnelle journée où il avait passé en revue Achille Labissy Goulm (Frouzins ACT), Joe Pouillaude (Clamart), Sofiane KBida (Poitiers), récent sélectionné aux Europe de novembre dernier, puis Nassim Miguel (Trappes) en demie, le champion de France cadets de l’an dernier et vainqueur du French Open 2022 en -57kg. Un parcours remarquable suite à un changement de catégorie qui lui permet de voir à long terme. « La stratégie était de rester lucide toute la journée, en trouvant le levier pour être suffisamment relâché pour frapper avec précision et impact. C’était ma compétition ce samedi, c’est ce que l’on s’était dit avec Gwladys. Cela fait deux ans que je travaille dur pour en arriver là et j’étais prêt. La clé ? La patience je crois, ne pas s’affoler, avoir confiance dans le travail fait en amont. Je sentais que j’avais passé un cap. Je me suis lancé dans une perspective de haut niveau depuis l’an dernier. » Une bonne idée !

 

 

-59kg : 1. Anthony DORE (IDF – GTA 93) – 2. Mohamed BEJAOUI (IDF – Tremblay Ac) – 3. Nassim MIGUEL (IDF – Ec Tkd) – 3. Gabin CORDIER (PACA – Tkd Sporting Club Peypin)

 

 

 

 

-63KG // LA BELLE PERF’ DE BADIS SAIB

 

 

Dans l’euphorie des vingt finales de la journée de samedi, et même s’il n’a pas été le plus expansif, Badis Saib (Eurométropole Lille) peut s’honorer d’un très beau championnat de France 2023, au-delà du titre qu’il est allé chercher comme un grand. Son parcours en témoigne : un premier combat face à Gabryel Lièvre Tatin (TKD Shandong), Yaël Pollux (Eurométropole Strasbourg) battu en quart, avant une demie face à Thomas Garcia (Colomiers) puis la finale qui l’opposait à Raphaël Bouthé (TAEK Dojang), le tout sans perdre un seul round. Le Nordiste était forcément heureux de son parcours : « c’est un titre national, qui comptera, que j’aurai pour toujours. C’est aussi très important parce que je représente le club, où l’on travaille tous beaucoup. Je suis content de pouvoir apporter ça à la dynamique de l’Eurométropole Lille. » Ainsi qu’aux Hauts-de-France qui auront récolté de nombreuses médailles sur ces championnats.

 

 

-63 kg : 1. Badis SAIB (Hts France – Eurométropole) – 2. Raphaël BOUTHE (Occ – Taek Dojang) – 3. Thomas GARCIA (Occ – Tkd Columerin) – 3. Brahim MEROUANE (IDF – Hanok Tkd)

 

 

 

 

-68KG // MONCEF MIGUEL SEREIN

 

 

Il aura tout gagné en deux rounds secs dont cette demi-finale face à Baptiste Dussan (ASSM TKD) et sa bonne jambe avant gauche, puis la finale contre Moad Chatat, dans une catégorie à vingt-trois combattants tout de même : champion de France juniors des -63kg l’an passé, 3e à l’Open de Belgique, Moncef Miguel (ET Trappes) n’a pas laissé la concurrence mettre le pied dans la porte. « Le démarrage de compétition a été dur avec la période de jeûne, mais cela s’est passé comme je le voulais : prendre l’avantage aussi vite que possible dans chaque combat, imposer ma distance et mon rythme pour ne pas laisser la place à un retour. Je n’avais pas l’intention de me faire surprendre… Je crois aussi qu’en troisième année juniors, c’est ce que l’on doit commencer à savoir faire : bien lire le combat, bien lire le taekwondo de l’autre. C’est primordial. »

 

 

-68 kg : 1. Moncef MIGUEL (IDF – ETT SQY) : 2. Moad CHATAT (Occ- Ec. Trad.) : 3. Baptiste DUSSAN (Nlle Aquitaine – ASSM) : 3. Mazine MAKHOUKH (AURA – As B.)

 

 

 

 

-73KG // UGGO BARRUOL À SA MAIN

 

 

« Avec le coach, Fabrice Alègre, on avait beaucoup discuté des stratégies de combat mais aussi de l’importance de l’attitude : il s’agissait d’être offensif. Un titre de champion de France juniors, c’est super, mais ce que je pense vraiment au fond de moi, c’est que ce n’est que le début. Après, pour enchaîner les performances et pouvoir répondre présent le jour J, il n’y a pas de secret : il faut travailler dans la bonne direction. J’ai envie d’aller plus loin. » Jeune homme discret, Uggo Barruol (Ecole Taekwondo Aubagne) sort de sa gangue dès qu’il enfile le dobok. Une maîtrise technique, l’exploitation de son gabarit et une gestion de compétition déjà solide qui lui permettait d’écarter Mohamed Nekhla (3MTKD Montpellier), Mahamadou Djikine (Fans93) avant une finale face à Amine Zaegel (Nancy) gérée intelligemment. Un grand gabarit lui aussi, mais piqué par les attaques de jambes redoublées en fin de deuxième round. Après le bronze en -68kg en 2022, voici Uggo Barruol champion de France. Prometteur.

 

 

-73 kg : 1. Uggo BARRUOL (PACA – Ec Aubagne) – 2. Amine ZAEGEL (Gd EST – Nancy Sports) – 3. Mahamadou DJIKINE (IDF – FANS 93) – 3. Kaïs BENABDERRAHMEN (PACA – Tkd La Farlède)

 

 

 

 

-78KG // NAHIL MEHNANA DANS LA DOULEUR

 

 

Onze compétiteurs seulement dans cette catégorie des -78kg, mais trois combats qu’il a fallu aller chercher pour Nahil Mehnana (Feyzin), tout proche de ses bases ce week-end, mais dans un contexte particulier. « Oui, c’est vrai. Avec cette période de Ramadan, c’est un défi dans le défi évidemment et à la fin de la journée, la faim et la soif surtout sont terribles. Alors je suis content d’être parvenu à dépasser tout cela et à pouvoir me dire que je suis champion de France. » Pas simple en effet pour le vainqueur du dernier French Ecopen qui savait que Thibaut Clabaux (Cergy), en bronze lors de la President Cup 2023, avait des velléités, tout comme Raphaël Ancile (Hanok TKD Paris), vice champion de France en titre et 3e de l’Open de Belgique… mais dans la catégorie supérieure.

 

 

-78 kg : 1. Nahil MEHNANA (AURA – Tkd) – 2. Raphaël ANCILE (IDF – Hanok) – 3. Moussa DIALLO (Centre Val de Loire- Union Sport.) – 3. Alexis DIAS ROCHA (Nlle Aquitaine – Sojjok)

 

 

 

 

+78KG // TAMA TAPUTU SANS TREMBLER

 

 

On l’attendait, il est au rendez-vous : le plus Polynésien des Aixois, Tama Taputu, en pôle à Aix et licencié au Aix Université Club poursuit sa progression. Vainqueur du French Open 2022, médaillé à la President Cup, médaillé aux France seniors, en -87kg cette fois, le voici double champion de France juniors. Face à lui, on retrouvait en finale Hadriel Golli (Van Thuyne TKD). « Il fallait gagner, j’étais là pour ça alors je suis heureux d’avoir été à la hauteur. Un championnat de France, c’est toujours un moment spécial. Je suis content de progresser. J’ai aussi une pensée pour tous ceux qui me soutiennent, ici en Métropole ou à plusieurs milliers de kilomètres. C’est tout cela qui fait que la médaille est au bout. »

 

 

+78 kg : 1. Tama TAPUTU (PACA – A.U.C) – 2. Hadriel GOLLI (IDF – Van Thuyne) – 3. Jimmy ROOSE (IDF – Ec. Tkd) – 3. Mattéo ADLER (Gd Est – Eurometropole)

 

 

 

 

Olivier Remy / Sen No Sen
(Remerciements : Hans Zohan et Anne-Caroline Graffe)

 

 

Photos : Amandine Lauriol

 

 

Source: https://www.fftda.fr/fr/3/id/4135

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